Thomas Gunzig: « J’ai mis du temps à avoir une crédibilité en tant que romancier »
Thomas Gunzig est notre GAEL Guest du mois de juillet. L’occasion de découvrir ce romancier aux bouquins mordants et innombrables talents.
Une envie de réussite
« Je voulais être publié: argent, gloire, exister dans le regard des filles... Ce sont des motivations très puissantes! Le désir d’exister dans le regard des filles est un de moteurs fondamentaux qui poussent les hommes à écrire. Il faut le reconnaître, il y a un tas de jeunes gens qui deviennent écrivains pour des raisons qui ne sont pas super nobles. La vocation, elle se niche parfois bêtement dans le désir d’épater la galerie.
« Il fallait aussi que je gagne ma vie, c’était un autre moteur »
J’ai quand même persévéré dans l’écriture. Parce qu’une fois que tu publies, tu te retrouves quand même avec une étiquette socialement valorisée « d’auteur ». Et puis, il fallait que je gagne ma vie aussi, c’était un autre moteur. Quand j’ai publié mon premier livre, j’ai eu l’illusion pendant quelque temps que ça allait pouvoir être une source de revenus, que j’allais devenir un écrivain professionnel qui vit de sa plume. Mais j’ai vite compris que même un bouquin qui se vend bien ne te permet pas de vivre, en tout cas en Belgique. J’ai mis du temps à avoir une crédibilité en tant que romancier. »
Gagner sa vie, une réelle inquiétude
« Mes parents n’étaient pas spécialement riches, à 23 ans, je devais me démerder, certains mois, c’était compliqué. Je n’aime pas penser à l’argent, je n’aime pas être stressé, étudier les comptes pour voir si on s’en sortira le mois prochain. J’aime bien pourvoir me dire que vais emmener mes enfants en vacances, même si ce n’est pas à l’autre bout du monde, leur acheter les fringues, les chaussures dont ils ont besoin, des choses comme ça.
« le jour où je vendrai 500 000 bouquins, je serai rassuré »
Je me dis qu’il y a bien un jour où je vendrai 500 000 bouquins et là, je serai complètement rassuré. Tu sais qu’il n’y a même pas trois auteurs en France qui arrivent à ça? Marc Levy, Guillaume Musso et peut-être l’un ou l’autre Goncourt, et encore... Un best-seller en France, c’est 10 000 livres. Quand tu sais que tu touches environ 1€ brut par livre vendu et qu’il te faut trois ans pour écrire un bouquin, tu as vite fait le compte. »
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