Presse people & vie privée: comment Helena vit-elle la célébrité?
À 23 ans, la chanteuse Helena Bailly touche les foules en plein cœur et poursuit son ascension vertigineuse tout en préservant son naturel, bien arrimée à son socle familial. Par Isabelle Blandiaux. Photos : Laetizia Bazzoni.
À l’ère du fake, des filtres et de l’IA, Helena Bailly impose la spontanéité non retouchée en valeur suprême. Dès le jour de sa sortie, le 14 mars, son premier disque Hélé a pulvérisé tous les records avec le « meilleur démarrage de l’année pour un album de pop française » (1,22 million de streams sur Spotify en 24 heures). Une célébrité fulgurante que la jeune chanteuse a dû apprendre à dompter.
Rencontre avec Helena Bailly
Cette expérience de la Star Ac, comment la regardez-vous après-coup ? En quoi vous a-t-elle changée ?
Helena Bailly: « Je regarde cette expérience avec beaucoup de fierté. Je me suis permis une folie et j’ai bien fait, parce qu’aujourd’hui, je suis plus heureuse que jamais. Personne n’est fait pour vivre cela, physiquement et mentalement : être enfermée pendant trois mois avec des caméras, rencontrer des artistes, des personnalités, chanter avec eux, être en prime time tous les samedis soir sur TF1. On a accès à un rêve qui semblait impossible. J’ai appris le travail, la persévérance, j’ai mieux compris le monde de la télé et de la musique. Quand je suis arrivée, j’étais un bébé qui étudiait et vivait chez ses parents, puis j’ai fait une tournée des Zénith, j’ai déménagé à Bruxelles, dans une coloc avec mes meilleures amies. J’ai gagné en maturité. »
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Ce lien fort avec votre public, cette célébrité très rapide, comment les vivez-vous ?
Helena Bailly: « Dans un premier temps, très bien. C’était un monde de paillettes qui s’ouvrait à moi, les gens me demandaient des photos. C’est très cool, pour une fille de 22 ans. Dans un deuxième temps, je les ai vécus un peu moins bien : j’ai pris conscience de l’impact sur ma vie privée, sur ce que je pouvais faire ou non au quotidien. Dans un troisième temps, j’ai fini par comprendre que ma vie serait comme cela, je m’y suis habituée. Cela a mis du temps, mais aujourd’hui, je l’ai accepté. »
Les articles sur votre vie privée et les rumeurs dans la presse people, vous passez au-dessus alors ?
Helena Bailly: « J’essaye de ne pas trop regarder. Moi, je sais ce qui est vrai ou faux. Tant que je suis bien dans mes baskets… C’est vrai qu’il faut réussir à passer au-dessus. Et parfois, c’est plus compliqué, surtout quand on lit des mensonges sur soi. Mais je ne vais pas répondre à ces inventions. »
Voir de grandes salles de concert se remplir en quelques minutes alors que vous n’aviez sorti que deux singles, cela a-t-il mis la pression pour votre premier album ?
Helena Bailly: « Cet album a été créé dans une bulle de partage, de bienveillance, de créativité, à quatre (avec Vincha, Jonathan Cagne et Romain Botti, NDLR), dans une petite maison à une heure de Paris. On ne fait pas des chansons pour qu’elles plaisent, mais pour se faire du bien et partager ce que l’on pense. Si on réfléchit comme ça, la pression s’estompe. Quand j’ai vu que les salles se remplissaient si vite, je me suis juste dit que je devais avoir assez de morceaux up-tempo pour m’amuser sur scène et que le public s’amuse aussi. »
Des chansons comme Boule au ventre ou Mélatonine évoquent l’angoisse, les insomnies. Vous êtes transparente aussi par rapport à la face sombre de cette notoriété fulgurante…
Helena Bailly: « Oui, et je suis à l’aise pour en parler, parce qu’il y a quelque chose d’inhumain dans le fait que cette célébrité survienne aussi rapidement. Beaucoup de questions s’entremêlent, donc ce ne serait pas normal que j’aille bien tous les jours. Tout le monde a le droit de connaître des hauts et des bas. C’est important d’être honnête avec soi-même et son public. Oui, cela ressemble à un conte de fées, ça l’est la majorité du temps, mais il y a aussi des moments où je me sens moins bien. Les évoquer rend l’album encore plus humain. »
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Vous vous dites naïve : comment faites-vous pour garder les pieds sur terre dans le milieu professionnel dans lequel vous évoluez ?
Helena Bailly: « Je pense que ma naïveté est à la fois l’une de mes plus grandes qualités et l’un de mes plus grands défauts. Je trouve que cela permet de passer au-dessus de certaines choses, de vivre avec moins d’angoisses et en même temps, il faut parfois ne pas l’être dans le milieu du showbiz. Heureusement que je suis bien entourée parce que moi, je vis dans un monde de Bisounours. J’ai l’impression que tout le monde est gentil et me veut du bien, or parfois ce n’est pas le cas. Mais cela me protège. »
Votre groupe d’amis reste-t-il soudé autour de vous malgré les grands changements dans votre vie ?
Helena Bailly: « Une relation amicale s’entretient, selon moi. Comme une relation amoureuse. Il faut prendre des nouvelles des autres, essayer de se comprendre. J’ai perdu des amis, ceux que j’avais moins le temps de voir déjà à la base. Mais j’ai mon noyau et il ne bouge pas, c’est tout ce qui m’importe. Quand je rentre chez moi, j’aime les petites choses du quotidien qui ne changent pas. Cela m’intéresse de savoir comment le stage en psycho de ma meilleure amie se passe et elle, ça l’intéresse de savoir comment ma promo s’est passée à Paris. À partir du moment où on s’intéresse l’une à l’autre et qu’on vit encore des choses ensemble, rien de change. »
Et vos parents, gèrent-ils cette notoriété ?
Helena Bailly: « Je n’aurais peut-être pas dit oui il y a un an, mais maintenant, ça va beaucoup mieux. Leur plus grande crainte, ça a été de me voir me lancer dans un milieu qu’ils ne connaissent pas et dans lequel ils ne pourront donc pas m’aider. En se demandant si j’allais pouvoir gagner ma vie, être indépendante. À partir du moment où j’ai signé chez Sony et où j’ai eu une équipe autour de moi, ils ont été rassurés. Ils sont sereins aussi sur le fait que ma vie soit celle-là. »
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