Julie Taton: « J’ai perdu mon anonymat à 18 ans, avec mon titre de Miss Belgique »

Comment gérer une popularité soudaine? Julie Taton, notre GAEL Guest du mois, revient sur son parcours de miss et sur ses premiers pas à la télévision.

Elle en a fait du chemin, notre Guest Julie Taton! Avant de devenir animatrice radio et présentatrice TV, Julie s’est d’abord faite connaître pour son titre de Miss Belgique. Couronnée à seulement 18 ans, la jeune miss a dû faire face très tôt à une popularité soudaine. Elle nous parle de son parcours.

Revenons sur ton «année Miss Belgique»: quel souvenir en gardes-tu?

« Je suis tombée dedans un peu par hasard, mais ce fut une véritable école de vie. Au-delà des paillettes et de l’image un peu superficielle qu’on peut en avoir, c’était surtout beaucoup de travail, de déplacements... et peu de moyens. Chaque matin, je recevais à 6h30 mon programme de la journée par fax et à 8h30, j’étais sur les routes. À part la voiture et le GPS, rien ne m’était fourni, j’ai dû apprendre à me débrouiller seule. J’ai appris à gérer un agenda, des rendez-vous, à me présenter, à négocier avec des marques afin de me faire prêter des tenues... J’ai même appris à coudre! C’était la débrouille. Pour la grande ado naïve que j’étais, ce fut une cure d’émancipation accélérée. »

« Il m’a fallu ce grand plongeon dans l’inconnu pour apprendre à nager seule. »

Pour tes parents, le changement a dû être assez radical...

« En effet. Surtout pour ma mère, qui me voyait encore comme son oisillon, pas du tout prête à quitter le nid. Cela a eu aussi pour effet de m’éloigner de ma sœur, alors jeune ado. À l’âge où nous aurions pu resserrer les liens, je n’étais plus là pour vivre des choses avec elle. Nous en avons reparlé quelques années plus tard. J’ai réalisé que ce que je pensais être un choix égoïste de ma part était en fait nécessaire. Cette coupure brutale du cordon, c’était la seule solution pour que je grandisse. Sans cela, je n’aurais jamais osé me jeter à l’eau, je n’avais pas suffisamment confiance en moi. Il m’a fallu ce grand plongeon dans l’inconnu pour apprendre à nager seule. »

Que serait ta vie aujourd’hui si tu n’étais pas passée par là?

« Très différente. Je serais sans doute restée à Namur, j’aurais un job à horaires réguliers, j’aurais fondé un foyer plus tôt aussi. J’aurais une vie... disons plus planifiable! Mon métier d’aujourd’hui est plein d’imprévus: je peux recevoir un coup de fil dans une heure et être embarquée dès demain sur un projet de plusieurs mois, loin de chez moi. Mais c’est ce qui en fait tout le sel. Du reste, je n’ai jamais connu d’autre rythme depuis mon couronnement à 18 ans. Mais aujourd’hui, j’apprends à m’écouter, à ne plus dire oui à toute proposition qui se présente. »

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