Carey Mulligan, carrément libre

Elle est l'une des actrices les plus brillantes et les plus intéressantes de la brit generation. À presque trente ans, Carey tient le premier rôle dans "Loin de la foule déchaînée". Celui d'une femme libre. Rencontre à Londres. Par Joëlle Lehrer

Il semble que ce film soit idéal pour vous. Vous admirez le réalisateur, vous adorez la campagne et vous êtes fan de la littérature anglaise.

Oui, tout cela est exact! Vous savez, je n'étais pas particulièrement à l'affût d'un drame en costumes. J'en ai tourné énormément lorsque j'étais plus jeune et ces dernières années, j'en ai fait aussi quelques-uns, notamment "Gatsby le Magnifique". Mais le personnage de Batsheba est tellement extraordinaire, le réalisateur si brillant et je voulais tellement travailler avec lui que j'ai accepté finalement, sans réticence.

Les films d'époque font partie du destin des actrices anglaises.

C'est vrai, mais je ne vois pas pourquoi ils doivent l'être. Et comme je ne voulais pas être catégorisée comme une actrice anglaise, j'ai tenté de les éviter un moment. Cela dit, je suis très fière d'être une actrice anglaise et fière de ce fantastique cinéma britannique. Mais j'ai envie de pouvoir jouer autre chose. Il se fait qu'une fois que l'on a rencontré le succès dans un rôle, les producteurs ont tendance à vous demander la même chose. Et ça, ce n'est pas marrant.

Batsheba est une jeune femme très indépendante pour son époque. Elle peut servir de modèle aux jeunes filles d'aujourd'hui. Est-ce cela qui vous plaisait dans ce personnage?

Je n'ai pas pensé en ces termes. Mais j'aime qu'elle puisse mener sa vie sans dépendre d'un homme. L'histoire démarre comme ça. Alors que dans un classique de Jane Austen, l'héroïne démarre toujours le récit par la recherche d'un mari. Donc, j'ai aimé qu'elle soit à l'opposé de cela.

J.L.

"Loin de la Foule déchaînée", de Thomas Vinterberg sort le 20 mai.

Lire l'intégralité de l'interview dans le GAEL de mai.

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