Benedict Cumberbatch, mon nouveau héros

C'est excitant de rencontrer le favori à l'Oscar du meilleur acteur. Quelque soit le résultat du vote de l'Academy, Benedict, lui, a déjà gagné une fan de plus. Dans The Imitation Game, il est brillant et fragile. Et en interview, Benedict Cumberbatch, c'est la classe. Par Joëlle Lehrer

En chemin vers le Corinthia Hotel de Londres, je pense que la course aux Oscars s'annonce excitante. Les spécialistes misent beaucoup sur Benedict Cumberbatch qui, avec son drôle de nom et sa carrière atypique, a déjà réussi à faire la une du magazine Time. Ses fans se font appeler les "Cumberbitches" et ce, depuis le succès de la série télé "Sherlock". Cette série forcément très british est diffusée notamment sur Canvas, en Belgique. Depuis l'an dernier, Benedict a semé les graines le menant vers un plus grand succès. Il y a eu "Twelve Years A Slave", "August: Osage County", les suites du "Hobbit", tant de films importants où ses prestations même petites furent remarquées. Dans "The Imitation Game", drame historique signé Morten Tyldum, il endosse l'habit de Alan Turing. Un héros méconnu. Mathématicien de génie, Turing réussit, durant la Deuxième Guerre Mondiale, a déchiffré le code Enigma mis au point par les Allemands. Le film, dans lequel Keira Knightley tient le premier et pratiquement unique rôle féminin, est construit intelligemment. Avec suspense, précision et humour anglais (un petit peu quand même). Benedict semble abonné aux rôles complexes et intelligents...

Comment expliquez-vous le succès que vous connaissez depuis peu?

Oh ce n'est pas une question facile! Je pense que vous pourriez mieux répondre à ça que moi. Ce n'est pas à moi de spéculer sur les raisons de mon succès. Je sais que je m'amuse en faisant mon métier et que j'aime prendre des risques. Je suppose que dès le début, je m'étais engagé à rencontrer les médias pour faire la promo de mes films et tenter ce qu'il était possible pour conquérir un public. C'est tout à fait dans mes capacités. Alors, j'essaie d'agir au mieux, c'est tout. Je ne vais pas vous raconter le conte de fées de quelqu'un qui est devenu célèbre. Je choisis mes rôles très prudemment. J'ai failli ne pas faire "Sherlock" parce que je ne me sentais pas trop d'affinités avec le projet. Je n'imaginais pas le succès que remporterait cette série. Pour moi, les arguments de poids sont la qualité du projet et le challenge qu'il signifie. C'est cela qui me permet de décider.

Avez-vous toujours de l'empathie pour vos personnages?

Oui, je crois que c'est le cas pour la plupart des acteurs. Si vous vous mettez à juger vos personnages, vous vous mettez dans l'embarras.

J.L.

-"The Imitation Game" , de Morten Tyldum sort le 14 janvier.

Lire l'intégralité de l'interview dans le GAEL de janvier

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