Tendance: les poupées Labubu prennent d’assaut les sacs de luxe
Il y a peu, le nom de Labubu était encore inconnu. Du moins jusqu’à ce que Rihanna, Dua Lipa et moult it-girls transforment ces petites poupées monstres en accessoire iconique, accompagnant leurs sacs de créateurs et affolant la Toile et les modeuses aux quatre coins de la plante. Retour sur cette micro-tendance au succès foudroyant.
Personne n’avait vu venir cette vague enfantine et nostalgique. Pourtant, du street-style de New-York, Tokyo, Copenhague ou Paris, à Instagram et à TikTok, impossible désormais de l’ignorer. Les Labubu règnent en maître sur la mode et les accessoires, à commencer par les sacs. Ces petites poupées monstres dotées d’oreilles de lapin, une grenouillère et un sourire mutin sont omniprésents, s’affichant fièrement aux anses d’un Jackie ou d’un Lady Dior. Zoom sur ces nouveaux grigris luxueux inattendus.
Labubu quoi?
Produits par l’enseigne chinoise Pop Mart, les Labubu s’inscrivent dans la mouvance du « kidult », ces jouets régressifs qui nous rappellent les dessins-animés et séries cultes des années 90 et 2000, comme Pokémon, Digimon ou Dragon Ball Z ou encore les Tamagochi. Replongeant de manière irrésistible les millenials en enfance et font tout autant craquer la Gen Z.
Une tendance kawaii
Créés par l’artiste hongkongaise Kasing Lung il y a une dizaine d’année, via une série baptisée « The Monsters », les Labubu connaissent un succès certes tardif, mais pas moins hallucinant. Des célébrités aux it-girls et modeuses du monde entier, ils ont conquis la planète par leur style kawai et leur design espiègle. D’autant que leurs nombreux coloris et déclinaisons en font des breloques parfaites, qui ornent désormais les sacs de luxe, comme des charms accrochés à un bracelet. Rihanna a ainsi été aperçue avec un Labubu Lychee Berry duveteux pendu à son Louis Vuitton, et Dua Lipa a donné à son Hermès Birkin ultra-chic une touche pop et girly en y faisant pendre un Sesame Bean gris et un Dada Labubu rose.
Notre monde devenu si complexe et chaotique nous pousse à la nostalgie et au désir ardent de à l’insouciance de l’enfance.
Comme beaucoup d’autres membres de la Gen Z, Lisa, la chanteuse de K-Pop, que l’on a aussi aperçu dans la saison 3 de The White Lotus, est fière de son amour des Labubu et partage d’innombrables selfies et des vidéos unboxing des nouveaux produits avec ses followers sur TikTok et Instagram.
Au-delà de la nostalgie pure et du besoin d’un retour à l’insouciance, alimenté par l’actualité anxiogène et la grisaille ambiante, l’excitation de la découverte est aussi une raison majeure de la popularité des Labubu. Les -poupées sont en effet vendues dans des boîtes aléatoires. Et l’on ne sait donc jamais à l’avance quel modèle contiendra le précieux paquet. De quoi doubler l’effervescence autour du déballage.
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La frénésie des Labubu à nos sacs
Et, loin de s’apparenter à l’une de de ces tendances que l’on observe avec envie, sans savoir comme les arborer, les Labubu rencontrent un attrait tout aussi grand auprès des anonymes. Chaque nouvelle sortie entraîne en effet une véritable hystérie et de très rapides ruptures de stock. Ces dernières semaines, les magasins Pop Mart ont ainsi été le théâtre de bousculades et disputes, voir parfois même de bagarres. Au point de pousser le fabriquant à limiter l’achat de ses petites poupées à sa plateforme online. Mais là encore, il faudra s’armer de patience et compter sur la chance pour espérer obtenir un exemplaire Labubu à accrocher à ses sacs (de luxe ou non)
Au point de voir exploser la revente de Labubu sur des plateformes comme eBay ou Vinted. Non seulement les Labubu y sont souvent proposés à des prix exorbitants, mais le marché est aussi inondé de contrefaçons. Certains sont ainsi ouvertement vendus comme des alternatives moins chères baptisés Lafufu, une majorité d’entre eux sont présentés comme authentiques, affichant une apparence plus ou moins trompeuse. Mieux vaut donc faire preuve de prudence si vous partez en quête de la poupée culte, avec l’espoir d’en orner votre Balenciaga, Fendi ou Vuitton.
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