Noir-jaune-cool, Fanny Ruwet en Guest: le GAEL d’avril est disponible

En avril, GAEL s’habille de noir-jaune-cool: un numéro belge inspirant et une rencontre avec une Guest qui l’est tout autant, Fanny Ruwet.

Fanny Ruwet en vrai

« Ne pas détenir le permis de conduire ne doit poser aucun souci à Fanny Ruwet dans ce quartier bigarré, aujourd’hui en gros travaux, situé à un jet de pierre de la gare du Midi. À côté du nom de notre GAEL Guest, le parlophone mentionne un certain « M. Chalamet ». (Regard intrigué de « notre stagiaire, Odile.) Fanny nous ouvre la porte, en jeans-t-shirt-pantoufles, et nous mène à son rez à travers une cour où sèchent un canapé d’extérieur encore emballé et une paire de chaussures de foot à crampons. « Timothée, reste ici ! », commande-t-elle à un soyeux chat roux qui daignera apparaître sur une (seule) photo tout à l’heure. (Clin d’œil à Odile.)

L’humoriste belge nous reçoit chez elle sans courbettes, tout simplement disponible pour répondre à nos questions et identifier avec nous les meilleurs angles de son appartement où l’immortaliser. Cette simplicité m’inspire confiance. Elle m’épate, même. Si notre photographe n’invitait pas Fanny à enlever ses pantoufles, elle les gardait ! « Ceux qui me connaissent savent que je suis toujours sapée comme un sac et que je cuisine mal. Je me dis qu’en plaçant les attentes des gens très bas, on a des chances d’arriver au-dessus. »

« Fanny a beau utiliser le mot « truc » dans quasi toutes ses phrases — en appui d’une zénitude non feinte —, elle ne camoufle pas tout à fait un puissant désir de bien faire. »

Fanny n’en est pas moins sûre de ce qu’elle aime. Sa bibliothèque au rangement intuitif, par exemple. Et tout ce qui est jaune. Elle accepte en souplesse de prendre la pause dans le fauteuil moutarde de son bureau. L’occasion pour nous de découvrir le mur où elle a placardé le planning chargé de ces derniers mois, spectacles, chroniques hebdo sur France Inter et écriture de son premier roman, Bien sûr que les poissons ont froid (éd. L’Iconoclaste). « J’ai besoin d’afficher mon emploi du temps pour m’organiser... et pour m’assurer après-coup que j’ai vraiment travaillé. »

Fanny a beau utiliser le mot « truc » dans quasi toutes ses phrases — en appui d’une zénitude non feinte —, elle ne camoufle pas tout à fait un puissant désir de bien faire. Son humour hyper décomplexé viendrait-il en partie de cette dualité-là ? En tout cas, vous y verrez, comme moi, une qualité très attachante et très belge... Tout à fait adaptée à ce GAEL noir, jaune, cool ! »

Anne-Sophie Kersten, rédactrice en chef

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