Mariage à l’étranger: une wedding planner répond à nos questions
Un mariage à l’étranger vous fait rêver ? Du budget, aux destinations les plus populaires, en passant par la réglementation : on pose toutes nos questions à Anne Wydock, wedding planner, qui organise plusieurs fois par an des mariages à l’étranger.
Organiser une cérémonie de mariage les pieds dans le sable et à l’étranger ? C’est aujourd’hui tout à fait possible ! Et comme chacun sait, l’amour n’a pas de frontière... Directrice de l’agence Unforgettable à Bruxelles, Anne Wydock nous en dit plus sur ces destination weddings, qui ont la cote !
Nos 7 questions à une wedding planner
Constatez-vous une hausse des mariages à l’étranger ?
Anne Wydock : « Oui tout à fait, c’est un constat ! Ma clientèle est principalement composée de trentenaires, voire début quarantenaires. Il s’agit souvent de personnes qui se remarient ou qui se sont rencontrées tardivement, ou encore, qui vivent ensemble depuis plusieurs années et qui veulent marquer le coup. Ce ne sont pas du tout des profils de jeunes couples, dont les parents sont très impliqués dans l’organisation, et où l’on invite beaucoup de monde. Non, ici j’ai l’impression que les couples veulent quelque chose de plus qualitatif avec l’entourage proche, la famille et les amis qui comptent vraiment. C’est surtout pour vivre un moment fort ensemble, dont tout le monde se rappellera. Ça se déroule d’ailleurs généralement sur trois jours. On est donc loin des mariages classiques où tout est plié en une journée. C’est un moment beaucoup plus qualitatif. »
On parle uniquement d’une cérémonie symbolique, mais pas d’un mariage civil ?
Anne Wydock :« Oui, ma clientèle vit en Belgique. Ils ne sont pas forcément belges, mais ils vivent ici, donc la cérémonie civile officielle a lieu sur place. À l’étranger, c’est plutôt un mariage symbolique, parfois religieux, mais je n’ai encore jamais organisé un mariage civil à l’étranger. »
On est donc loin des mariages classiques où tout est plié en une journée. C’est un moment beaucoup plus qualitatif.
Quelles sont les destinations les plus populaires pour se marier à l’étranger ?
A W : « Je dirais que l’Italie et notamment la Toscane reviennent très souvent dans les demandes. J’ai également organisé plusieurs mariages à Ibiza. Il y a un certain intérêt pour l’Espagne, notamment du côté de Marbella et de ses environs. C’est vrai qu’à Ibiza, c’est assez facile d’organiser une cérémonie, parce que tout est prévu pour ça là-bas. Je pense qu’il y a beaucoup de mariages qui s’y déroulent, donc la logistique est bien ancrée, les gens sont flexibles et on trouve tout ce qu’il faut. »
Quelle destination conseillez-vous selon le style de mariage ?
A W : « C’est difficile à dire, parce qu’il y a des couples qui recherchent quelque chose de très sophistiqué, très bling-bling, tandis que d’autres veulent un mariage plutôt cool, un peu bohème. Et au final, tout est possible partout. On peut organiser un mariage bling-bling à Ibiza comme un mariage bohème. J’ai d’ailleurs eu les deux ! On peut très bien imaginer un mariage champêtre en Toscane ou quelque chose de beaucoup plus chic. Je n’ai pas de destination associée à un style particulier. On peut vraiment faire tout partout. »
Quel est le meilleur endroit pour une cérémonie les pieds dans le sable et que dit la réglementation ?
A W : « Je trouve qu’Ibiza est une destination vraiment sympa. Cela dit, les réglementations sont en train de changer un peu partout, et ça devient donc très compliqué d’organiser une soirée dansante les pieds dans le sable. Elle doit se terminer de plus en plus tôt, ce qui peut parfois être incompatible avec les souhaits des mariés. Je pense, par exemple, au dernier mariage que j’ai organisé à Ibiza. La cérémonie a eu lieu sur la plage, suivie de la réception. Les convives ont mangé dehors, et puis sont allés danser à l’intérieur. Je pense qu’il n’est plus possible de faire la fête au-delà d’une heure du matin sur la plage aujourd’hui. C’est tôt pour terminer une soirée de mariage, surtout quand les invités ont fait le déplacement depuis l’étranger. »
Se marier à l’étranger quand on a un petit budget, est-ce une mission impossible ?
A W : « J’ai parfois reçu des demandes avec de tout petits budgets, mais honnêtement, ce n’est vraiment pas réaliste et ce n’est pas, non plus, mon créneau...Quand vous invitez des gens, il faut payer l’hébergement, les repas, les transports etc. Il y a beaucoup de frais à envisager. Le budget dépend du nombre d’invités, évidemment. J’ai déjà organisé un mariage à l’étranger avec 150 personnes venues de Belgique, mais en général, on est plutôt autour de 50 à 60 personnes. Par exemple, pour le dernier mariage en Toscane, ils étaient une petite cinquantaine et le budget s’élevait aux alentours de 40 000 euros. »
Comment se passe l’organisation ensuite ?
A W : « D’abord, on commence par déterminer une zone avec les mariés. Ils me donnent leur briefing, leurs envies et bien sûr leur budget. En fonction de leurs souhaits et de leurs contraintes budgétaires ou autres (certains veulent que le lieu soit atteignable en voiture, d’autres préfèrent que tout le monde prenne l’avion), je leur propose des lieux. Puis une fois qu’ils l’ont choisi, alors on peut avancer. On organise alors ce qui gravite autour : les hébergements, les transports, la coiffure, le maquillage, le photographe, le DJ, la déco les fleurs, le mobilier, etc. »
Pour plus de renseignements sur les mariages à l’étranger, consultez unforgettable-event.be.
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