Piscine naturelle ou piscine classique?

Les piscines connaissent un succès grandissant chez nous. Il n’y a (presque) plus de jardin trop petit ou de budget trop serré pour en installer une. Cela se voit même en ville, où certains décident d’aménager un petit bassin urbain ou un canal de nage. Alors, piscine à fond bleu ou piscine naturelle?

Principes de base

Le plan d'eau d'une piscine naturelle se compose de deux zones: une zone profonde et centrale, dans laquelle on peut nager, et des abord peu profonds, dans lesquelles poussent des plantes choisies pour leur qualité à épurer l'eau. Pour éviter qu'une zone devienne stagnante (avec les problèmes de moustiques et de mauvaises odeurs qu'on imagine), une pompe assure la circulation de l'eau de la zone de baignade à la zone de régénération. L’eau y passe au travers de graviers et de pierre de lave, pour une première filtration, tandis que les plantes qui y poussent consomment les éléments en suspension et évitent la multiplication des phosphates, nitrates et algues. L’eau épurée rejoint ensuite le bassin de natation au travers d’un jeu d’eau qui l’oxygène. Certains bassins sont bordés d’une zone de régénération de faible profondeur, dans laquelle l’eau se réchauffe naturellement au contact des galets, de sorte que le chauffage de la piscine est souvent superflu.
Dans une piscine classique, avec pompe, il est essentiel que l'eau soit régulièrement filtrée. Elle doit aussi être traitée avec un désinfectant qui évitera la formation d'algues et de calcaire et la prolifération de bactéries. Le chlore est très utilisé, mais d'autres solutions existent, notamment le traitement à l'ozone, l'électrolyse au sel, le traitement de l'eau par UV,etc. Des traitements ciblés ponctuels sont parfois nécessaires (anti-algues, anti-tartre...). Et un produit d'hivernage protège la piscine durant l'hiver. 
 

Quelles dimensions?

Pour une piscine naturelle, il faut compter au minimum une soixantaine de mètres carrés. Ceux-ci seront répartis selon cette proportion : 50 % de zone de natation, 50 % de zone de filtration/régénération (on peut aller tout au plus jusqu’à 2/3 de zone de natation). Plus la surface est grande, plus le système est performant.
Aucune contrainte de taille pour les piscines classiques.


Combien ça coûte?

Pour les piscines traditionnelles comme pour les piscines naturelles, le coût dépend de la taille, de la profondeur, de l’accès au site, de l’architecture du projet... Nombre de travaux sont similaires dans les deux types de piscines: terrassement, étanchéité, filtration... Globalement, plus la surface totale est grande, moins le coût au m² est élevé.

Pour les piscines traditionnelles, les modèles préformés à coque polyester ou les modèles en kit sont moins chers que les piscines maçonnées traditionnelles.
La piscine écologique, jusqu’il y a peu, n’était disponible que sur mesure, mais elle se décline aujourd’hui en kits standardisés qui ont l’avantage de faire baisser son prix (environ 700  à 1.000 € /m2 TVAC).

Le coût de fonctionnement, par contre, est moins important pour les piscines naturelles puisqu'il n'y a pas de produits chimiques à ajouter dans l'eau.

Quel entretien?

Une piscine naturelle requiert un certain entretien, un peu comme un jardin : il faut prévoir l'hivernage, la taille des plantes de la lagune (ou leur élimination lorsque les plantes ont tendance à trop se développer), et la mise en route au printemps.
Pour la piscine classique, l'entretien est plus délicat, mais on peut compter sur  des robots automatiques; des pastilles libérant, de façon justement mesurée, le traitement capable d’éliminer les bactéries dans le filtre et dans l’eau; des coffrets électriques capables d’optimiser la filtration selon la température de l’eau; des appareils de désinfection automatiques ou semi-automatiques sans chlore...

 
Je peux la construire moi-même?

Il est toujours possible de construire sa piscine soi-même, mais, surtout pour les piscines naturelles, mieux vaut ne pas se passer des services d'un spécialiste.
 

Esthétiquement parlant

Le look des bassins écologiques n'est plus lié à leur système de base : alors que le style champêtre voire sauvage avait du succès auprès de la première génération de maîtres d’œuvre de piscines “vertes”, des lignes plus contemporaines sont disponibles aujourd'hui.
Le choix d’un liner bleu peut donner l’illusion d’une piscine classique aux accros du bassin azur. Inversement, il est aussi possible de concevoir une piscine classique sans recourir à l’éternel liner bleu.

Pour les piscines classiques, l'inox est par exemple très à la mode. 
Par contre, on peut profiter du spectacle de l'eau toute l'année avec une piscine naturelle : la bâche n'est évidemment pas nécessaire.


Sensations

Ceux qui aiment nager en rivière seront ravis des sensations particulières que procure l’eau vivante et douce des étangs de baignade. Un plus, assurément, pour les peaux sensibles ou allergiques ! Mais certains lui préfèrent une eau aseptisée.Vous hésitez sur les sensations ? Cet été, testez des piscines naturelles dans des gîtes, hôtels, chambres d’hôtes et autres infrastructures touristiques.

Ecologiquement parlant

La balance penche bien sûr en faveur des piscines naturelles puisqu'on n'y trouve aucun produit chimique. Une piscine naturelle crée un véritable écosystème qui se prend en charge seul. De plus, il n'est pas nécessaire d'y ajouter de l'eau régulièrement; Sous nos latitudes, la pluie s'en charge très bien !


Alternative : une piscine sans chlore et sans plantes

La ‘Living-Pool’ de Biotop associe les avantages des deux concepts. En lieu et place du nécessaire bassin de régénération avec plantes et animaux des piscines naturelles, un biofiltre et un nouveau système de filtre phosphate assurent un traitement naturel de l’eau. Il en résulte une eau claire et naturelle, nue de tout traitement chlorique ou chimique.

R.B.

 

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