J’entreprends malin: «Simone a soif !» et Agnès Bonfond la désaltère

Imaginez que dans le but de désaltérer sainement votre fille et ses copines, vous concoctiez dans votre cuisine des boissons rafraîchissantes tant appréciées par la petite troupe et par Simone, la voisine, qu’elles se transformeront en concept et engendreront une success story. Agnès Bonfond, fondatrice de « Simone a soif! », narre volontiers cette aventure.

«Les enfants sont très directs, très cash. Si ça leur plaît, ils le disent, si ça ne leur plaît pas, ils le disent aussi. Mais c’est chez des agricultrices corréziennes (France) productrices de plantes aromatiques que je me suis familiarisée avec la notion encore trop méconnue d’hydrolat (extrait de plantes obtenu par distillation à la vapeur d’eau, sous-produit de l’huile essentielle).»

2014, date charnière

« Je préfère travailler en groupe. Dès le départ je ne souhaitais pas porter ce projet seule. Antoine de Menten m’a rejointe à l’automne. Il ne manquait plus qu’Alexandre Van der Vaeren pour former l’équipe de fondateurs de ‘Simone a soif!’ »

« Par ailleurs, je venais d’intégrer la BSE Academy (l’actuel Greenlab – l’accélérateur d’entrepreneuriat financé par la Région de Bruxelles-Capitale à l’intention des start-up dans des filières à caractère durable) nantie de l’idée et des premiers prototypes. Au bout de six mois, nous disposions d’un business model fiable et nous avons remporté un prix. Nous avons ensuite recouru au crowdfunding pour lever des fonds mais aussi pour acquérir une certaine visibilité et nouer un premier contact avec les consommateurs. Enfin nous avons intégré JobYourself, une pépinière d’entreprises bruxelloises où nous avons débuté nos activités commerciales. »

Ancrage bruxellois

« Dès le départ du projet, notre vœu est – et reste – clairement de disposer de notre propre outil de production à Bruxelles. Néanmoins, investir d’emblée dans une installation de production coûteuse n’a économiquement aucun sens avant de disposer de canaux de distribution solides. Dans un premier temps, nous avons volontairement limité les volumes parce qu’à chaque étape, nous voulions une validation du marché nous confirmant que nous avancions dans la bonne direction conformément à l’approche lean startup conseillée par impulse.brussels. Il s’agit d’un modèle de développement où l’on cherche à concevoir des produits et services qui satisfont au mieux la demande des consommateurs et non à imposer à ceux-ci notre idée du produit idéal. A l’été 2016, nous sommes passés à la vitesse supérieure. En juin, nous avions une trentaine de points de vente, en décembre, plus de 150. La croissance se poursuit, principalement au sein des établissements horeca caractérisés par leur orientation locale, bio, alternative ou la novatrice. »

Philosophie de vie et philosophie d’entreprendre

« Notre devise pourrait être: ‘Faire des compromis sans se compromettre’. Nous avons des valeurs, nous voulons les garder et je crois que les consommateurs le perçoivent. Tout ce que nous faisons, nous le disons, et tout ce que nous disons, nous le faisons! Si je devais donner un conseil à un jeune entrepreneur, je lui dirais de ne pas attendre que son produit soit parfait pour aller à la rencontre de ses futurs consommateurs. C’est le meilleur moyen de recueillir des d’informations. On a beaucoup plus intérêt à s’ouvrir qu’à se fermer aux autres

Une idée innovante qui ne demande qu’à être développée ? Le service 1819 est à votre disposition. Contactez-le par téléphone ou via son site www.1819.brussels.

J’entreprends malin:

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