Eau azur et panoramas sublimes, cap sur la Sardaigne ce joyau italien secret
Point de chute pour la jet-set et paradis bleu où la vie est douce… Avec ses 250 jours de soleil par an, la Sardaigne a bien des atouts. Histoire, boutiques élégantes et nature préservée comprises. Notre journaliste a posé ses valises pour un voyage entre filles, sur ce joyau préservé qu’est l’ile italienne. Texte: Kat De Baerdemaeker.
Il n’y a pas de perspective plus réjouissante que des vacances entre amies ! Pour nous, la Sardaigne, ensoleillée et culturellement riche, est la destination idéale pour nous ressourcer. À notre arrivée, nous laissons de côté la marina jet-set de Porto Cervo. Notre destination est Oristano, sur la côte ouest, où certaines d’entre nous ont hâte de taper quelques balles parmi les pins. Nous nous installons tout près, au boutique hôtel Is Chea, en plein milieu d’un vignoble. Cette partie de l’île est aussi surnommée le Far West pour ses dunes infinies, sa nature protégée, ses longues plages de sable. Et n’oublions pas ses vestiges archéologiques.
Splendeurs antiques et bœuf roux
Sur la péninsule de Sinis, nous sommes agréablement surprises par les jolies petites baies aux plages de sable blanc éclatant. Une ancienne tour de guet espagnole trône au sommet d’une colline couverte de fleurs et de plantes sauvages. Après un plongeon revigorant dans l’eau cristalline, nous nous baladons dans les ruines de Tharros, florissante cité portuaire romaine antique. Des colonnes corinthiennes s’élèvent au-dessus des vestiges de thermes, de tavernes et d’un amphithéâtre de huit mille places. Le long de vastes lagunes d’eau douce, paradis des ornithologues, nous atteignons le paisible village de Cabras et son Museo Civico. Ce petit musée abrite les Giganti, mystérieuses statues stylisées de plusieurs mètres de haut, parmi les découvertes les plus importantes de l’âge du fer en Méditerranée. Le lac salé tout proche est habité de flamants roses magnifiques.
Nous voulions aussi profiter des joies culinaires de la Sardaigne, bien sûr. Outre les produits de la mer, la région autour d’Oristano est également connue pour son « bue rosso », un bœuf roux à la longue toison. Au Ristorante Sas Benas, caché dans une ruelle étroite de la cité médiévale de Santu Lussurgiu, nous profitons d’un véritable festin aux parfums et saveurs divins, arrosé de vin local et de mirto maison.
Miracles de la nature
Le lendemain, cap sur Bosa. La longue route côtière sinueuse menant à cette ville plus au nord ravit tous nos sens. Herbes sauvages et fleurs bordent l’asphalte. L’air est saturé de parfum de rose et de jasmin. Nous faisons une halte photo à S’Archittu, l’un des villages côtiers préférés des locaux et un petit miracle de la nature, avec ses formations rocheuses érodées qui ont inspiré de nombreux poètes et artistes.
Bosa « la Rosa » brille sous le soleil de l’après-midi. La ville médiévale doit son surnom à la trachyte rose locale. Elle est située sur les rives du Temo, le seul fleuve navigable de l’île. Nous y admirons l’architecture somptueuse et les sacs en cuir dans les boutiques et dégustons un verre du nectar divin Malvasia di Bosa DOC. À la Cantina Columbu, la maîtresse des lieux nous fait goûter ce breuvage céleste. « Ce vin de dessert est élaboré à partir de raisins provenant de vallées étroites orientées au nord-ouest, juste au bord de la mer, nous explique fièrement Vanna. Le sol minéral, riche en fossiles, et le mistral salin donnent à notre vin son goût oxydé unique. » À peine huit mille bouteilles sont produites chaque année, ce qui fait de cette cave non seulement la plus petite DOC (« Denominazione di Origine Controllata », le label de qualité italien) de l’île, mais aussi l’une des plus exclusives. Nous achetons deux bouteilles pour les prochains jours. Le temps passe à toute vitesse entre baignades, farniente, balades à vélo et excursions dans les environs.
Shopping à Cagliari
Bien relaxées, nous sommes prêtes à goûter encore quelques jours à la vie cosmopolite de la capitale. Nous posons nos valises à l’hôtel Palazzo Doglio, un élégant palais urbain et excellent point de départ pour notre exploration de la ville. Cagliari ne serait pas l’Italie si elle n’était pas aussi un petit paradis du shopping, avec des enseignes luxueuses comme Vela et Modes, du glamour et des tenues extravagantes. Dans la Via Vincenzo Sulis, La Casa dei Cervi et Olivia nous plongent dans un nuage de couleurs, de frivolité et de sérotonine. Nos bagages s’alourdissent de quelques kilos.
Au bout d’un chemin isolé se cache un bar de plage dans un cadre de rêve, le secret le mieux gardé de Cagliari.
Nous explorons le centre historique de la ville à bord d’une Vespacar rigolote, avec Claudio au volant. Ce Caglieritano pur souche nous guide avec panache à travers la ville sur son Ape Calessino, la version motorisée italienne du tuk-tuk. Nous grimpons la colline jusqu’au Castello et passons devant le Caffè Libarium Nostrum, l’une des plus belles terrasses de la ville, parfaite pour un aperitivo au coucher du soleil. Depuis le majestueux bastion Saint-Rémy, nous profitons d’une vue panoramique époustouflante. Tel Mastroianni dans La Dolce Vita, Claudio nous entraîne dans les ruelles étroites bordées de maisons pastel et de balcons fleuris. Une halte au marché de San Benedetto nous met l’eau à la bouche. Poissons tout frais, coquillages et crustacés attendent leurs acheteurs. Un homme me fait goûter un petit bout de bottarga, une spécialité locale à base d’œufs de poisson séchés. Mon palais se remplit d’un arôme puissant et incomparable. Enfin, au Caffè Valentina, une chaleureuse pasticceria, Claudio nous offre un cappuccino mousseux.
Un dernier souvenir
Après cette balade très active, nous trouvons qu’il est temps de trouver un beach bar. La vaste plage de Poetto se trouve à deux pas de la ville. Longue de huit kilomètres et blindée de bars de plage alignés les uns après les autres, l’endroit est très prisé — et souvent bondé — en été. Heureusement, Claudio nous a donné un insider tip et nous découvrons la baie beaucoup plus calme de Calamosca, de l’autre côté de la ville. Au bout d’un chemin isolé, dans une petite crique rocheuse entourée d’eau azur cristalline, se cache La Paillotte, un bar de plage dans un cadre de rêve, le secret le mieux gardé de Cagliari.
Après des heures à papoter dans un élégant lounger, nous décidons, à la tombée du jour, de partir à la recherche des flamants roses. Ces charismatiques échassiers se cachent dans les marais du Parco Naturale Molentargius. La zone naturelle unique, située près de la capitale, s’est formée après l’arrêt de l’exploitation du sel en 1985. Elle est aujourd’hui le refuge de la plus grande colonie de flamants roses de toute la Méditerranée. Nous sommes d’ailleurs vite surprises par un vacarme au-dessus de nos têtes : un vol de flamants roses ! Avec leur long cou, leur bec recourbé et leurs ailes rose pétant soulignées de plumes noires, ils marquent la fin mémorable de notre merveilleux séjour.
La Sardaigne en pratique
- Y aller : Avec Ryanair, vous volez en 2 h 15 directement de Charleroi à Cagliari, àpd 85 € aller-retour. Une voiture de location est nécessaire sur place, à réserver e.a. chez Sunny Cars, àpd 73 € par jour.
- Où loger : 1. Près d’Oristano, le séjour est luxueux au boutique-hôtel Is Cheas. Dans le vignoble, vous logez dans des bungalows ronds en osier. Avec piscine et excellent restaurant ; le dîner est inclus dans votre séjour. Àpd 245 € pour 2 personnes.
2. À Cagliari, le Palazzo Doglio est une excellente adresse, près du port de plaisance. Dans le restaurant attenant, l’Osteria del Forte, Alessandro Cocco cuisine les produits de l’île. Àpd 225 € pour 2 personnes. . - Spécialités sardes : Le Ristorante Sas Benas se trouve dans le village de montagne authentique de Santu Lussurgiu. Une gastronomie régionale à tomber ! La Cantina Columbu est l’endroit où goûter le divin vin liquoreux Malvasia di Bosa, dans un petit vignoble. Caffè Libarium Nostrum, sur le point le plus élevé de Cagliari, propose le cappuccino parfait, en plus d’une vue panoramique. Le bar de plage La Paillote, au bout du Viale Calamosca, tout près d’une petite baie cachée, est le secret le mieux gardé de la ville. Antico Caffè propose une terrasse sympa au pied du bastion Saint-Rémy à Cagliari.
- Trésors culturels et naturels : À ne pas manquer la péninsule de Sinis, avec les ruines de Tharros, ancienne cité portuaire romaine. Cagliari Touring promet un tour inoubliable de la capitale, guidé par Claudio Dessi. Le Parco Naturale Molentargius, pour admirer la plus grande colonie de flamants roses d’Europe.
- Plus d’infos sur gooristano.com et sardegnaturismo.it.
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