Vu et revu: voici pourquoi on aurait aimé qu’Elite s’arrête à la saison 3

Toutes les bonnes choses ont une fin: on a toujours trouvé cette citation un brin rabat-joie, mais ça, c’était avant de voir la tournure que prenait la série Elite...

Malgré une saison 4 décevante – comment en pouvait-il être autrement avec les départs du trio de perso féminins phares de la saison Carla, Lucrecia et Nadia? – la rédac’ a tout de même jeté un coup d’oeil à la dernière saison d’Elite. Moins de 5 minutes de visionnage nous ont suffi pour comprendre que cette saison ne serait que du réchauffé, mais, par acquis de conscience, nous avons mordu sur notre chique et enchaîné les épisodes avant d’écrire ces lignes. Notre conseil? Fuyez!

Alerte spoil: attention, cet article dévoile, bien entendu, quelques événements de la saison 5.

Vu, vu et revu

On ne change pas une équipe qui gagne: telle semble être la devise des producteurs d’Elite. Mais cette formule magique de « je prends les mêmes ingrédients et je recommence », ne fonctionne pas pour une série de 5 saisons. Encore une fois, la série démarre par un cadavre dans une piscine – oui, ils n’ont même pas pris la peine de proposer une mort différente que celle de Marina. Si je devais jouer une partie de Cluedo avec Netflix je dirai que le perso est mort d’un coup à la tête autour de la piscine et je gagnerai à tous les coups. Du coup, comme chaque saison, l’intrigue se construit autour d’extraits de flash back et des interrogatoires. Vous la sentez, cette odeur de restes réchauffés?

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Du sexe, des cadavres et du sexe

Comme évoqué précédemment, cette saison partait avec un énorme point faible: le départ d’acteurs et actrices phares de la série. Bye Carla, Guzman, Ander et notre duo adoré Nadia-Lucrecia, on se retrouve avec Samuel, Omar et la reine Rebeka ainsi que les petits nouveaux de la saison 4 – dont on a oublié les noms tellement ils ne nous avaient pas marqués plus que ça – et quelques nouvelles têtes. Comme lors de chaque saison, les intrigues partent dans tous les sens: le scénario s’alourdit d’un tas de sous-intrigues inutiles (on introduit même des nouveaux perso qui disparaissent sans raison après 2 épisodes) et on saute (ou les personnages sautent) d’une scène de sexe à une autre, quitte à en perdre tout son sens.

« On a rien contre les scènes de sexe dans les séries – surtout quand Netflix se montre aussi inclusif en parlant des polyamoureux, de trouple, de bisexualité, homosexualité… – cependant on se demande combien de temps dure la saison 4 si on retire les scènes de sexe » tels étaient les mots que nous avions utilisés pour décrire notre ressenti de la saison 4 et ils collent encore plus à la saison 5. Entre le mec qui a une érection sans raison toutes les deux secondes, le gars qui se tape le fils et le père quasi dans le même épisode et celui qui couche avec le frère et la soeur: l’ouverture sexuelle qui faisait la force d’Elite et devenue son point faible. Alors que les personnages abordaient des sujets audacieux avec des relations intenses et complexes, dans cette nouvelle saison, on enchaîne les scènes de sexe sans aller plus loin, nous faisant nous demander si nous n’avons pas zappé sur un porno espagnol par accident. On tourne en rond, on tourne en rond.

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De rares éclaircies

Est-ce que tout est à jeter? Pas spécialement. Certaines intrigues en valent la peine et on ne peut que saluer une série qui aborde la question du consentement, les problèmes de harcèlement et qui prône la liberté sexuelle. Cependant, certains sujets sont traités avec maladresse comme celui des violences sexuelles. Entre le violeur (récidiviste) qu’on fait passer pour une victime parce que le pauvre bout de chou se fait harceler par ses copains, la victime qui pardonne son agresseur en un éclair et le violeur qui finit finalement par « devenir gentil » (on caricature een beetje), on ne peut s’empêcher de ressentir quelques malaises.

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Mais, le point noir de la série, celui qui nous donne envie d’utiliser le stylo effaceur des MIB pour oublier les deux dernières saisons, c’est clairement la redondance. Certes, la marque de fabrique de la série repose sur le suspens. Chaque saison démarre par un meurtre, un procès ou un événement marquant qui connaît son lot d’interrogatoires, de tensions et de révélations. Mais ce genre de processus, aussi addictif soit-il, ne peut pas se renouveler sans cesse. Avec un taux d’assassinat aussi élevé, on se demande finalement comment les multimilliardaires peuvent envisager de mettre leurs précieux enfants dans le lycée de Las Encinas, si ce n’est que pour s’en débarrasser au plus vite?

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