Série: comment se remettre de la fin de votre show préféré?

Pour vous, Netflix la meilleure invention du siècle et vous refusez de penser au jour où votre série préférée se terminera ? Vous avez le profil de la série-addict, comme ces trois lectrices, qui nous ont raconté comment elles ont dit adieu à leurs héros de fiction préférés. Episode 1, Fanny 31 ans, fan de Game of Thrones.

Après la diffusion du dernier épisode de GAME OF THRONES, FANNY (31 ANS) a surmonté sa déception en écrivant une fan-fiction.

Votre série préférée est terminée? Testez leurs alternatives!

Bye bye Daenerys

Je sais que ça va vous paraître étrange mais je ne regarde pas beaucoup de séries. Je suis moi-même scénariste et j’ai pas mal écrit pour la télé, mais j’ai beaucoup de mal à accrocher à une série. Mais quand c’est le cas, comme avec Game of Thrones, alors on peut dire que ça frise l’addiction. Lorsque j’en ai entendu parler pour la première fois, on en était déjà à la saison 3. Jusque-là, je n’étais pas au courant de l’hystérie qu’elle provoquait. C’est comme si, d’un coup, tout le monde ne parlait plus que de ça. Pour comprendre les raisons de cet engouement, j’ai acheté les DVD des deux premières saisons. En une semaine, j’étais accro. La force de Game of Thrones, c’est le caractère totalement imprévisible de l’intrigue.

Comme dans la vraie vie, on compte les victimes. C’est cet aspect des choses qui rend l’histoire à la fois nuancée et terriblement humaine. Je pense aussi que l’univers alternatif dans lequel se passe la série contribue à la rendre incontournable. À la fin de la dernière saison, beaucoup de fans se sont mis à échafauder des tas de théories. J’ai préféré laisser venir les choses à moi sans tenter de me faire trop de plans. La nuit qui a précédé le tout dernier épisode, j’étais tellement stressée que j’ai eu du mal à fermer l’œil. Pas du tout mon genre. J’étais donc la première étonnée de m’être mise dans un tel état.

Ce dernier épisode a été pour moi une déception totale. J’étais plus que déçue. J’étais carrément en colère. Mon mari m’a entendue râler. Et pas qu’un peu ! (Elle rit.) Je me suis aussi lâchée sur les réseaux sociaux. J’avais besoin d’exprimer mon mécontentement. Je ne pense pas que j’avais déjà éprouvé un tel sentiment. Pendant une semaine, je n’ai pas arrêté de ruminer. J’ai même donné rendez-vous à une copine pour en discuter. On n’a parlé que de ça pendant deux heures. C’est fascinant de constater que même une série dont vous avez détesté la fin peut vous rendre dépendante.

Puisque je suis scénariste, j’ai trouvé intéressant de me demander comment j’aurais envisagé la fin de la série si j’avais été à la place des auteurs. Une de mes copines m’a carrément incitée à réécrire la fin à ma sauce. Un soir, j’ai commencé à plancher sur le sujet. Une foule d’idées me sont venues. J’ai choisi de ne pas inventer une nouvelle fin, mais de réécrire des scènes qui, à mon sens, ne cadraient pas avec l’esprit de la série et la psychologie des personnages. De ce brainstorming sont nés des tas de fragments de fan-fiction. L’idée de cet exercice est de laisser libre cours à sa créativité en se basant sur des personnages issus de séries, films ou romans existants.

Les gens m’ont écrit qu’ils trouvaient mes idées meilleures que celles des scénaristes

C’est un peu comme si vous écriviez un roman, à la différence près que vous vous inscrivez dans un contexte préétabli. Les fan-fictions sont, comme leur nom l’indique, écrites par des fans pour d’autre fans. Un lectorat attaché aux personnages et donc forcément plus critique. J’ai écrit ma première fanfiction à 13 ans. Ma meilleure copine et moi étions obsédée par un boys band. J’ai remis ça à 18 ans, cette fois-là, c’était Tokio Hotel. J’ai posté mes histoires sur des sites dédiés aux fan-fictions. Pendant deux ans, cette activité m’a obsédée. J’ai d’ailleurs des gens qui me suivent encore depuis cette époque. Pour moi, l’écriture est comme un exutoire. Dans le cas de Game of Thrones, j’étais tellement déçue de l’épisode final que cet exercice est arrivé à point nommé.

Lorsque j’ai partagé le résultat sur les réseaux sociaux, j’ai obtenu une foule de commentaires et de réactions super positifs. Les gens m’ont écrit qu’ils trouvaient mes idées meilleures que celles des scénaristes de Game of Thrones ou que mon histoire leur avait offert une sorte de consolation. Est-ce que j’ai envie de remettre ça ? Peut-être que oui, mais plus sur des sites spécialisés. Ce n’est pas que j’aie peur de me perdre à nouveau dans ce type de projet, c’est juste que je pense qu’Instagram et Twitter sont les plateformes idéales pour diffuser et partager mon travail.»

(c)Game of Thrones

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