Sport: les « fitness trackers » sont-ils vraiment fiables?

Ne vous fiez pas aux « Fitness trackers », ces appareils qui (dé)comptent vos calories pendant le sport. Leurs résultats pourraient bien être faussés...

Ils pullulent sur le marché des accessoires sportifs depuis quelques années déjà: les montres connectées et autres traqueurs d’activité accompagnent des millions de personnes pendant leurs séances de sport. Via une app, un bracelet ou un appareil particulier, les « Fitness trackers » comme ceux de chez FitBit sont devenus omniprésents dans le monde du sport. Les marques proposent même désormais des modèles ultra stylés, pour séduire les clientes soucieuses de leur look pendant l’exercice. Mais il y a une ombre au tableau: une étude a démontré que les résultats de ces appareils sont faussés.

Des appareils peu fiables

Les chercheurs de l’école de médecine de Stanford ont en effet expérimenté la question sur 60 participants féminins et masculins. Ils leur ont demandé de marcher, de courir et de faire du vélo, tout en portant un compteur de calories (parmi 7 modèles au total). Pendant ce temps, les volontaires étaient aussi branchés à des capteurs pour que les chercheurs puissent évaluer et comparer leurs données. Et le résultat est tombé: il s’est avéré que 6 appareils sur 7 produisaient de faux résultats concernant  le battement de coeur. Ils le sous-estimaient à 5% en moins. Pour les calories perdues, le gouffre était encore plus grand: aucun des bracelets soumis au test ne présentait une marge d’erreur inférieure à 20%.

Un marché faussé d’avance

Les raisons de ces dysfonctionnements? Elles sont en fait assez logiques: en effet, ces appareils sont créés sur base d’algorithmes. Il est possible que les utilisateurs encodent mal leurs données – un simple chiffre erroné entraînerait un dysfonctionnement de cet algorithme et un résultat peu fiable. Aussi, chaque sportif est différent morphologiquement, ce qui rend impossible pour l’algorithme de produire des résultats personnalisés: « Il est très difficile d’entrainer un algorithme qui serait précis pour une grande diversité de personnes, car la dépense énergétique est variable en fonction du niveau de condition physique, de la taille et du poids d’une personne », explique la responsable de l’étude, Anna Shcherbina. Gare donc aux montres connectées!

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