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Origine, signaux alarmants: ce que vous devez savoir sur l’erotomanie

Laura Swysen

Origine, signaux alarmants: zoom sur l’erotomanie, ce trouble psychologique qui vous fait croire que vous êtes follement aimé.e par quelqu’un d’autre.

Un simple regard, un ton chaleureux ou un sourire poli: pour la personne erotomane, tous les signaux sont au vert. Persuadée d’être follement aimée par le partenaire de ses rêves et de vivre un amour partagé, elle sur-interprète le moindre geste au point d’en perdre tous ses repères. Zoom sur ce trouble psychologique et ses conséquences dévastatrices tant pour l’être aimé, que pour l’erotomane lui-même.

Nait-on érotomane?

Aussi connue sous le nom de syndrome de Clérambault, l’erotomanie est un trouble psychologique d’ordre sexuel qui se caractérise par des épisodes de délire passionnel. L’erotomane est persuadé qu’il est aimé de l’autre et va analyser tous ses faits et gestes pour nourrir ses convictions. Ce trouble toucherait généralement plus les femmes que les hommes. L’origine exacte du trouble n’est pas connue, mais il semblerait qu’elle proviendrait d’un manque affectif dans l’enfance. L’enfant recevant peu d’attention des parents sur-estime ensuite la moindre petite attention comme une preuve d’amour. Les personnes sur lesquelles les erotomanes jettent leur dévolu peuvent faire partie de leur entourage, mais peuvent aussi être de parfaits inconnus (comme des célébrités).

Les phases de l’érotomanie

L’érotomane va vivre des épisodes composés de trois phases bien distinctes: l’espoir, durant laquelle la personne capte tous les prétendus signaux pour construire son argumentation. Elle fait tout son possible pour entrer en contact avec l’être aimé et multiplier les « attentions ». Si l’être aimé ne répond pas à ses attentes, elle trouve une pléthore d’excuses. Vient ensuite le dépit, phase durant laquelle elle commence à manifester les premiers signes d’impatience et d’agacement. Elle commence à se poser des questions sur cette « relation » et à envisager la possibilité d’un amour non-partagé. Enfin, la phase de rancoeur, quand l’amour laisse place à une haine destructrice. C’est cette troisième phase qui est la plus dangereuse, car la personne qui se sent ‘trahie’ peut avoir des comportements dangereux vis à vis de l’être anciennement aimé comme des menaces, des insultes, voire des agressions physiques.

Que faire si on est victime d’un.e erotomane?

En parler autour de vous et ne pas hésiter à porter plainte à la police (afin d’anticiper les phases de dépit et de rancoeur). Confronter la personne erotomane n’est pas spécialement une bonne idée car elle risque d’interpréter cette discussion comme un message caché. Parlez-en à un thérapeute et analysez la situation au cas par cas (s’il s’agit d’un.e ami.e, vous pouvez tenter de passer par un ami commun, par exemple). N’hésitez pas à couper tout contact vu que tout ce que vous direz pourra potentiellement être mal interprété... Sachez d’ailleurs qu’il existe des traitements et thérapies pouvant guérir l’érotomanie, mais il s’agit d’un travail de très longue haleine.

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