Le 180 degrés, c’est quoi?

Le virage à 180 degrés, c'est un peu comme si on soignait le mal par le mal. Marina Blanchart nous explique cette métode psy. 

Le virage à 180 degrés, c'est une méthode psy qui permet de dépasser rapidement des tensions parfois ancrées depuis des années. 

Cette méthode innovante a été inspirée par l’École de Palo Alto, en Californie. Né dans les années 50, ce courant de pensée pragmatique se situe à l’opposé de la psychanalyse. L’École de Palo Alto s’intéresse plus au comment résoudre les problèmes qui nous paralysent qu’à leur pourquoi.

Marina Blanchart, psychologue spécialiste en thérapie brève stratégique et fondatrice de Virages, un Centre de recherche, de formation et d’interventions systémiques et stratégiques installé à Louvain-la-Neuve, nous explique les principes de la méthode du virage à 180 degrés en 4 points clés.

Le 180 degrés, une méthode gagnante à tous les coups? 

Le 180 degrés est un outil intéressant quand les réponses classiques et les techniques de régulation ont échoué. La méthode s’appuie précisément sur ce qui n’a pas marché. Et le plus souvent, le symptôme disparaît. Même s’il devait persister, la relation entre les personnes ou au monde, elle est modifiée dans tous les cas.

Le 180 degrés, à prescrire à tous?

Le 180 degrés fonctionne dans de multiples cas, comme les stress, les conflits, les phobies, les angoisses, en gestion d’entreprise, en milieu scolaire... et même en psychiatrie, pour un patient délirant qui entend des voix par exemple.
 
Encore faut-il que la personne soit demandeuse du changement. Si elle se sent à l’aise avec son comportement malgré le problème avéré (addiction à l’alcool par exemple), la thérapie n’est pas indiquée.

Le 180 degrés: à quoi s’engage-t-on?

Le 180 degrés implique un prix à payer. Un changement ne se fait pas sans inconvénients. Il est utile de les identifier par avance. En cas de burn-out, par exemple, il va falloir apprendre à dire non, au risque de déplaire à son patron, à ses collègues... Le bénéfice du changement de comportement n’est pas toujours immédiat: c’est un pari sur le moyen et le long terme.

Le 180 degrés, combien de séances?

C’est une thérapie brève: en quatre séances, beaucoup de patients sont soulagés. En maximum dix séances, le problème est résolu. C’est un avantage par rapport aux thérapies classiques, les résultats sont rapides.
 
Avec une méthode classique, on s’attarde davantage sur la cause. Une fois mise à jour, le comportement devrait s’en trouver modifié. Ici, au contraire, on commence par agir sur le comportement, ce qui a pour conséquence de faire évoluer le psychisme. Le processus est inversé.
 

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