Voilà les conséquences insoupçonnées du « syndrome du cœur brisé »

« Un de perdu, 10 de retrouvés », « le temps atténue les blessures »... Vraiment? Et si les peines de cœur ne se résorbaient pas toujours avec le temps?

Malgré onze mois, une nouvelle conquête et de nombreuses rencontres, vous ne parvenez toujours pas à faire le deuil de votre relation précédente? Pire encore, votre chagrin est toujours aussi intense qu’au lendemain de votre rupture? Une étude écossaise (menée à Aberdeen) a révélé que le temps n’atténuait pas les peines sentimentales – mais d’un point de vue purement médical. Publiée dans le JASE (Journal of the American Society of Echocardiography), l’étude fait beaucoup parler d’elle depuis sa parution.

Le syndrome du cœur brisé

Comment les chercheurs en sont-ils arrivés à cette conclusion? En étudiant le cœur d’une cinquantaine de participants âgés entre 28 et 87 ans sur base d’échographies à ultrasons et d’IRM. Ces personnes ont été choisies car elles souffrent du syndrome du « cœur brisé », scientifiquement baptisée « Tako-Tsubo ». Un phénomène très rare découvert par un chercheur japonais il y a une vingtaine d’années. Cette maladie se caractérise par des troubles cardiaques: suite à un traumatisme psychologique intense, le cœur de ces personnes éprouve des difficultés à pomper le sang et ne bat plus correctement. Selon l’équipe de chercheurs qui s’est basée sur les travaux de leur confrère japonais, le cœur ne fonctionnerait plus de la même manière lorsqu’il est touché par cette maladie rare. La maladie, qui est une cardiopathie de stress, se déclencherait après une rupture très violente ou la perte d’un être cher.

Des effets durables

Dans les cas les plus extrêmes, de mini-cicatrices voire une torsion apparaîtraient même sur le cœur. Ces « petits dégâts » ont des répercussions sur l’élasticité de cet organe et l’empêchent de se contracter normalement.  «Auparavant, on pensait que les personnes ayant souffert de la maladie de Tako-Tsubo pouvaient totalement guérir sans aucune intervention médicale. Grâce à cette étude, on démontre que la maladie à des effets négatifs durables sur le cœur » affirme Dana Dawson, le médecin en charge de l’étude.

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