Testé: le tatouage pour de vrai

Ces dernières années, le tatouage s'est libéré de sa mauvaise réputation pour devenir un véritable accessoire de mode. Reste à savoir si s'offrir un vrai tatoo est aussi anodin que ça. On a testé le concept pour vous.

Lorsqu'on évolue dans le secteur de la mode, on vit les tendances de près. Et quand, en bonus, on est curieuse et prête à tout tester, il y a des aventures qu'on a du mal à ne pas tenter. D'autant qu'il n'y a pas qu'à Hollywood ou sur les catwalks que le tatouage fait fureur. De plus en plus de femmes, fashion et très chic, se laissent tenter par le concept du "message sur peau".

Qui dit popularisation du tatouage, dit aussi émergence de lieux plus chics et plus faciles d'accès. De ceux qui donnent envie de confier son (petit) bout de peau sans trop avoir peur. Moi, j'ai testé le concept à Liège chez Oktøpuz Ink, un nouvel espace dans lequel officie une team de 5 tatoueurs aux personnalités et aux styles très différents. Première impression: le lieu est sublime. On se croirait dans un bar branché à la déco qui claque.

Mais si le lieu est résolument design, le focus est clairement mis sur la création. Les tatoueurs sont jeunes, passionnés et à l'écoute. Certaines femmes entrent pour se faire tatouer une étoile sur le doigt. D'autres parce qu'elles envisagent un projet plus conséquent. Dans ce dernier cas, il est capital de vous sentir en total confiance. Vous devez pouvoir parler à votre tatoueur, lui transmettre vos idées et l'aiguiller pour obtenir un projet qui vous convient totalement.

La particularité du dessin sur peau, c'est qu'il joue la carte de la tri-dimension. Le croquis sur papier est très différent du résultat que vous allez obtenir sur votre bras. Si vous hésitez, demandez au tatoueur de vous le dessiner au feutre et prenez le temps de voir si le rendu vous plait vraiment. Lorsque c'est le cas, vous êtes prête pour le grand jour. Pour un tatouage de taille moyenne, sur le bras, comptez deux heures de travail environ. Certaines zones sont plus douloureuses que d'autres. Sur l'avant bras, la sensation est, par exemple, tout à fait supportable.

Parmi les tatoueurs du collectif Oktopuz Ink, c'est Gwen (Ekko de son nom d'artiste) qui a réalisé le mien. Comme il me l'avait expliqué dès notre première rencontre, le tatouage est une expérience très personnelle. Vous pourriez donc, comme c'est le cas pour moi, avoir un peu de mal, au tout début, à vous approprier totalement votre tatouage. Pourquoi? D'abord et surtout parce qu'il va mettre un peu de temps avant de se fondre totalement sur votre peau: plusieurs semaines durant lesquelles vous devrez notamment éviter de vous baigner en piscine et de vous exposer au soleil.

VERDICT FINAL. Deux semaines après le premier coup d'aiguilles sur la peau, mon tatouage fait partie de moi. Comme j'ai opté pour un dessin original (réalisé juste pour moi par le tatoueur) et pour un tatoo coloré effet aquarelle, Gwen va encore effectuer une petite retouche dans quelques semaines pour booster l'effet ombré des poissons. Ce dont je suis convaincue, en tous cas, c'est qu'un tatouage reste une expérience à part: magnifique, mais pas anodine du tout. Mais si vous vous sentez prête...

Infos pratiques. OKTOPUZ INK, rue de l'Université, 31 4000 Liège. 0470 24 29 40

Photos: LEDOM PHOTOGRAPHY

Marie Honnay

Marie Honnay, journaliste mode, a un gros penchant pour les labels belges et le cuir à toutes les sauces. Sa fashion-fixette: vider son dressing tous les mois pour ne garder que ses pièces fortes du moment et trouver son bonheur illico en ouvrant son placard (tôt) le matin.

Plus d'articles de Marie ici.

Contenu des partenaires

Contenu sponsorisé