Collab’Hubert Le Gall x Ruinart

Chaque année, Ruinart (la plus ancienne maison de champagne du monde) s'associe à un artiste ou designer. L’idée: créer une pièce inédite en lien avec l'esprit Ruinart.

Pour cette édition 2015, le Parisien Hubert Le Hall a quelque peu détourné le concept en choisissant de créer non pas une pièce, mais... douze.

Habitué de l'acier, le designer a opté pour le verre Murano (une première pour lui) qu'il a décliné en une série de sculptures qui rendent hommage au travail de la vigne. GAEL a rencontré l'artiste dans son bel atelier du 18e arrondissement. Un atelier qui fut celui du peintre Pierre Bonnard.
 
Avant cette collaboration avec Ruinart, étiez-vous un fan de champagne?
Hubert Le Gall: "Oui, évidemment. Ne serait-ce que parce que les bulles sont de toutes les fêtes un peu mondaines, de tous les vernissages. Le champagne faisait donc partie de mon quotidien, sans aucun doute..."
 
Pour ce travail, vous avez oublié cette facette un peu bling du champagne pour vous intéresser à son origine: la terre.
Hubert Le Gall: "Tout à fait. J'ai visité les vignobles de Chardonnay à différents moments de l'année. Puis, lorsque je me suis mis à réfléchir à cette oeuvre, l'idée d'en créer douze s'est très vite imposée à moi. Ce qui m’a intéressé, c’est cette idée de l’homme contrôlant la nature. Une sorte d'hommage à ce savoir-faire et à ce travail tellement minutieux. Surtout en hiver lorsque chaque plant de vigne est un élément à part entière contrairement à l'été où l'abondance de feuilles et de fruits donne l'impression d'un tout.”
 
Pourquoi le verre?
Hubert Le Gall: “Ce qui m’intéressait c’était l’idée de temps: le temps qu’il faut pour faire le vin et l’instant choisi pour le boire... D’où mon envie de faire 12 pièces et non une seule. A partir de là, j’ai très vite pensé au verre. Le bronze, mon matériau habituel, est trop opaque. Il ne joue pas assez avec la lumière. Il y a 2 ans, dans le cadre d’une exposition pour le musée Maillol à Paris, j’ai pu me rendre pour la première fois à Murano. J’ai eu un vrai coup de coeur pour l’imperfection du verre et ces petites bulles qui traduisent parfaitement l'imperfection de la nature."
 
Parmi les 12 oeuvres, quelle est celle qui vous a le plus surpris vous-même?
Hubert Le Gall: “Le mois d’octobre, peut-être la moins spectaculaire, à l’image de la vigne à cette époque de l’année. J’aime l’idée du mouvement... Le morceau de verre est magnifique. C'était également une pièce délicate à produire. J’ai été surpris par les courbes qui sont nées en cours de fabrication. J’aime aussi le mois de juillet lorsque les grappes deviennent jaunes, la couleur du Chardonnay... Il émane de cette pièce une lumière qui évoque le soleil lorsqu'il tape sur la caillasse, au pied des vignes..."
 
Vous semblez animé par cette notion de surprise dans votre travail.
Hubert Le Gall: "Ce qui m’importe, c’est le processus qui mène à l’objet, le plaisir au quotidien. La postérité ne m’intéresse pas." 
 
Le plaisir immédiat... Comme lorsqu’on boit un bon verre de champagne...
Hubert Le Gall: "Exactement. Moi qui suis dans le doute continu, je dois avouer que je suis satisfait de cette collaboration. Le résultat final est... comme je l'imaginais."
 
 
Les 12 pièces d'Hubert Le Gall sont à voir au salon Art Brussels, dès le 25 avril. Le coffret collector Hubert Le Gall x Ruinart est également disponible, dès maintenant, chez les meilleurs cavistes.

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