Carey Mulligan, la Magnifique

Dans cette version exubérante de "Gatsby le Magnifique", qui fera l'ouverture du Festival de Cannes, Carey Mulligan confirme tout le bien qu’on pensait d’elle. 

"Gatsby le Magnifique", revisité par Baz Lurhmann, c’est l’un des highlights de l’année. Joëlle Lehrer a rencontré à Londres Carey Mulligan, la "nouvelle" Daisy. Extrait de cet entretien exclusif.

Selon vous, Gatsby et Daisy sont des illusions, des illusionnistes ou des vraies personnes?

Je dirais des fantaisistes avant d'être des illusionnistes. Gatsby a construit toute sa vie sur l'idée de Daisy telle qu'elle était lorsqu'il l'a connue. Il aspire à avoir tout ce qu'elle possède: la grâce, l'élégance, la richesse. Daisy est un produit de son époque. Elle est excentrique, certes mais elle est une fille des années 20 et on attendait d'elles qu'elles se marient pour assurer leur stabilité financière. Elle se voit à la fois comme étant de peu d'importance et comme étant extraordinaire. C'est un mélange bizarre.

Comment les tenues dessinées par Prada et Catherine  Martin et les bijoux créés par Tiffany’s vous ont-ils permis d’entrer dans la peau de votre personnage?

Beaucoup de choses concernant Daisy, sa façon de se mouvoir, de se comporter en société et de traiter les gens viennent des conversations dans le dressing room. Une fois sur le tournage, -un tournage aussi impressionnant, je n’en avais encore jamais vu-, porter ces tenues était certainement très utile. Les essayages ont pris une semaine. Dès que l’on se sent bien avec une robe, on est bien avec son rôle. Catherine Martin est fort à l’écoute de ce que l’on veut mettre ou pas.

Que diriez-vous du choix de la mise en scène?

Cette option du luxe et de l’extravagance est très fidèle au roman. Je pense qu’il a très bien capté la frénésie des années 20. Et pour ce qui est de raconter des histoires d’amour, il fait ça admirablement.

Comment était-ce de jouer avec Leo DiCaprio?

Banal! Je fais ça tous les jours! (Rires) Non, c’était incroyable. C’est une personne formidable. J’avais noté aux auditions à quel point il était généreux. Il a tour à tour incarné Gatsby et Tom et Jordan. Il a investi beaucoup même dans les scènes où il n’était pas. La plupart des acteurs pensent uniquement à briller par eux-mêmes. Leo veut que chacun brille. C’est pourquoi même quand la caméra n’est pas sur lui, il se comporte exactement de la même façon que si c’était lui qu’elle filmait à ce moment-là. Alors, quand sur un tournage, l’acteur n°1 se comporte comme ça, qu’il est aimable avec l’équipe comme avec le réalisateur, le tournage se passe très bien.

"Gatsby le magnifique" sera présenté en ouverture de la 66e édition du Festival de Cannes, le 15 mai prochain, jour de sa sortie sur les écrans.

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