Voyage: une semaine de retraite ayurvédique au pied de l’Himalaya

Dans la catégorie des expériences à vivre une fois dans sa vie, cette escapade pourrait décrocher la palme d’or. Ou comment une retraite d’une semaine en Inde vous rapprochera de vous-même et du reste du monde. Texte de An Brouckmans, Photos: Liesbet Peremans.

À la découverte de l’Ayurvéda

Si nous étions nés en Inde, nous vivrions en paix avec les autres, la nature et nous-mêmes... C’est du moins la pensée qui nous traverse lorsque l’on a le bonheur de séjourner à l’Ananda, un resort situé au pied de l’Himalaya. Si l’Inde — développement économique du pays oblige — a, à beaucoup d’égards, adopté un style de vie proche du nôtre, ce lieu unique entièrement dédié au bien-être reste un espace de ressourcement porteur de traditions et d’une culture locale ancestrale. L’ayurvéda, mot indien qui signifie « connaissance de la vie », est la médecine la plus ancienne du monde. Une médecine qui privilégie une approche holistique de la guérison, mais aussi une forme de spiritualité et de connexion avec la nature. Ashok Khanna, le directeur de l’Ananda, a voulu faire de cette approche son mode de vie, mais aussi son métier. Il a donc créé un lieu magique où cette philosophie se matérialise au travers de soins centrés sur l’ayurvéda, ainsi que sur le yoga et la méditation. Tout ça dans un seul but : permettre à ses hôtes de se reconnecter avec leur moi intérieur.

VATA, PITTA OU KAPHA ?

L’Ananda propose une large gamme de programmes centrés sur le bien-être : cures anti-âge ou d’amaigrissement, gestion du stress ou encore fitness. Nous avons testé le programme signature de l’Ananda : une détox holistique comprenant uniquement des traitements de type ayurvédique. L’objectif de cette cure est de retrouver l’équilibre entre le corps, le mental et l’esprit. Le seul moyen, si l’on s’en tient aux principes de l’ayurvéda, de se sentir bien et de prévenir les maladies. Les Indiens croient en notre appartenance au cosmos. Un cosmos composé de 5 éléments : l’air, l’espace, l’eau, le feu et la terre. Ces éléments sont à la base de trois types d’énergie (les « doshas ») qui agissent directement sur le fonctionnement de notre corps. Si nous possédons chacun de ces doshas en nous, il y en a toujours un qui domine les autres. Pour le dé- terminer, vous avez rendez-vous, au début de votre séjour, avec Naresh Perumbuduri, un médecin spécialisé en médecine ayurvédique. Cette séance est l’occasion de mieux comprendre cette philosophie relativement complexe, ne serait-ce que par les nombreuses dénominations qu’elle comprend.

LE PLAISIR SANS LES KILOS

Vata, pitta ou kapha, finalement peu importe. Parce qu’elle est pauvre en protéines animales et en produits laitiers, la cuisine indienne est à la fois délicieuse et saine. Compte tenu des menus riches en légumes, fruits, riz, graines, épices et herbes variées, les végétariens et même les véganes seront à la fête. D’autant que les préparations et les modes de cuisson sont aussi multiples que créatifs. À vous les currys, les salades et les délicieux chutneys... sans craindre les kilos.

RUDE MAIS MAGIQUE

Si vous avez l’habitude des spas version occidentale, sachez que cela n’a rien à voir. Avant chaque traitement, la thérapeute vous demande de vous allonger sur une table en bois. Une simple serviette de bain fait tampon entre les planches et vos points d’appui. Pourtant, l’expérience est magique. Chaque séance débute par un rituel. Deux thérapeutes commencent, tout en chantant et en priant, par vous laver les pieds, puis il les enduisent d’une poudre sacrée, histoire de les purifier. Votre corps est ensuite recouvert d’huile de sésame : jusqu’à 3,5 litres par séance. Les massages sont réalisés à quatre mains de manière synchronisée. Si les traitements sur base de tampons parfumés aux herbes et les gommages à la poudre sèche sont divins, il n’en va pas de même des traitements détoxifiants, dont un nettoyage du nez et de la gorge à la vapeur d’herbes ou un bain des yeux au beurre clarifié. D’autant que pour ce dernier soin, on vous demande de ne pas fermer les yeux...

LE BILAN

Le jour du départ, vous emporterez dans vos valises quelques techniques, rituels et savoirs.

  • Le bien-être est lié à la conscience. Trouver l’équilibre entre le corps et l’esprit n’est pas si simple. Nous avons toutefois appris que la spiritualité fait partie intégrante de notre quotidien. Pas dans le sens religieux, mais dans le sens d’une communion totale avec la nature, le monde et ses habitants. Les nuages et l’air sont visibles en tous lieux, y compris en ville. Après ce séjour, vous serez plus en phase avec la nature et les gens qui vous entourent. On appelle ça la zénitude.
  • Les rituels de purification et de salutation s’effectuent en joignant les mains et en courbant légèrement le buste. Une manière d’exprimer votre respect pour votre interlocuteur. Effectuer ces gestes chaque jour est une expérience tout aussi agréable que bénéfique.
  • Les préceptes alimentaires liés à l’ayurvéda sont assez complexes, mais vous vous reconnaîtrez certainement dans l’élément qui vous a été attribué. Ce qui est certain, c’est que la cuisine indienne est très inspirante. De retour chez vous, vous aurez peut-être envie d’utiliser davantage de légumes, d’herbes et d’épices dans vos préparations : patates douces, racine de persil, lentilles...
    • Les traits de caractère liés à chaque élément sont également riches en enseignements puisqu’ils vous permettent de corriger certains excès en pleine conscience. Des semaines après votre retour, vous ne pourrez que continuer à penser à l’expérience spirituelle vécue à l’Ananda tant ce séjour est aussi bénéfique sur le plan émotionnel. Pour qui sou- haite changer certaines choses dans sa vie, trouver davantage de plénitude et se sentir plus complet en tant qu’être humain, cette retraite accomplira sa mission.

Tentée par l’expérience ?

  • Vous pouvez vous rendre en avion de Schiphol à New Delhi en 8 heures 30 environ, àpd 870 € A/R avec Jet Airways. Le vol intérieur pour Dehradun dure 1 heure et coûte environ 100 € A/R. www.jetairways.com.
  • Il faut un passeport valable 6 mois après votre date de retour. Le visa peut être commandé par Internet, mais dans ce cas, il faut faire la queue à l’arrivée pour recevoir le tampon. Il est plus pratique d’aller chercher le visa à Bruxelles avant de partir.
  • Pour les vaccins (hépatite A et B recommandés) et les précautions à prendre contre
    le paludisme.
  • MEILLEURE PÉRIODE: De début mars à fin avril et de septembre à mi-novembre, les températures dans le nord de l’Inde sont idéales, entre 20 et 30 °C. Les mois de mousson, chauds et humides, de juillet à septembre, sont moins agréables. En hiver, les températures peuvent chuter jusqu’à 8 °C.

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